Wednesday, October 29, 2008

The Mevlevi Sufi Whirling Dervishes

Amazing evening at the National Cathedral tonight: Faruk Celebi Efendi, the twenty-second great- grandson of Rumi (Who does not feel a chill along one's spine at the idea that they are meeting or seeing or hearing or all of the above the actual descendant of an actual confirmed mystic such as Rumi? Do we even think that prophets have descendants?), Rumi's poetry declaimed out loud in Farsi and in English, and the Mevlevi Sufi Whirling Dervishes' Sema Ceremony.

It was soothing in the way only Sufi music and Rumi's words can bring internal peace to someone, with such a simple sentence as "Open your chest like a window and let the spirit in". Soothing in the way the sound of the reed calms the anxieties of the day (the panic attack of the 9th hour, 3:00pm, when I realized all I still have to do before Friday, or before Saturday and even before next Tuesday, before I can breathe out, exhale, stop holding it all together)...
The whirling dervishes spread out like beautiful white flying doves, bringing with their trance, the offering of peace. They became a living image of the Spirit, their arms His wings, their bent heads the image of the Beloved's Suffering. I was mesmerized.

I will research more their traditions: there were so many convergences between Eastern Orthodoxy and Sufism, it was surreal. They bow in the way we bow, they kiss the hands of their spiritual leader in the way we do, they cross their arms before the whirling just like we do in Church before Communion and for the same reason: unity with God; their chant for the repose of the Souls sound exactly like an Eastern Orthodox panekhida and they come from this place called Konia which happened to be named Ikonia in the Byzantium Empire (as in: icon, the image of God). 

Wednesday, October 22, 2008

Beyond DSK's sexual affairs...

Whatever DSK's reputation or his life style (only those who have not sinned can throw the first stone, remember?), I am more than intrigued at the fact that the whistle-blower may have had unavowed motives.
Indeed, if one considers the fact that DSK is Jewish and that A. Shakour Shaalan is Egyptian but also represents other Arab countries within the IMF, one can wonder whether this is not a premeditated campaign to get rid of DSK in the never ending enmity opposing Jews to Arabs.

Would by any chance Arab and/or Muslim countries be weary that the cash flow would stop flowing to their countries because DSK is heading the IMF?One will never know...

Monday, October 20, 2008

Religulous

Bill Maher's documentary about religions and religious people was very disappointing. I expected a deeper approach and not this simplistic Borat-like version. To tell the truth, it was so repetitive that i almost fell asleep!

It is so easy to take as targets people who are less educated, whose educational ignorance accompanies a simple and sincere faith. Such is the first group of truck-drivers he teases in their little roadside trailer-chapel in North Carolina. Now when it comes to a US Senator who is bold enough to tell him (and therefore us, electors who brought him where he now sits!) that ""one does not need to take an IQ test to become a US Senator", there is indeed value in underlining the crass ignorance (because in the long term it is more expensive than education) or even worse the state of intellectual denial that one adheres to in the name of religion. Another example is the ex-gay Reverend.... Sad! Very sad! And scary too.

The only "worthy" opponent was the Vatican astronomer. Interestingly, the more "fanatical" branches of Christianity in this documentary were the Protestant ones, whilst the more "open-minded" were the Catholics. Maher did not interview any Christian Eastern Orthodox (maybe he does not know about us?). In any case, this brings to mind the fact that for some Protestant sects, the Catholics are nothing but Satan's sons... You see, the catholic Church has long decided to repent for what it did to Galileo and now admits that the world was only metaphorically created in 7 days...while the Protestant "low" churches (Baptists and other funny evangelical denominations that only exist in the United States) as opposed to "high" churches (Lutherans, Anglicans Episcopalians, apologies if I forget anyone) still stick to the book, to the letter of the book that is, not to its spirit!

Friday, October 17, 2008

De l'Art du Dialogue

Parmi les livres que j’ai lus récemment, il en est quatre qui m’ont surprise par leur traitement à la fois similaire et différent du dialogue.

Le tout dernier livre d’Amélie Nothomb, (la reine du dialogue, s’il en est!), Le fait du prince, décontenance le lecteur dès la première page. En effet, le premier chapitre est un dialogue, entamé dès la phrase d’accroche, elle-même une répartie, la toute première de ce livre qui abonde à ce point en échanges plus ou moins spirituels, qu’on se croirait au mieux au théâtre…au pire spectateur d’un match de tennis ou de ping-pong. Entendez-moi bien: je suis un aficionado d’Amélie Nothomb que j’ai eue le plaisir d’entendre et de rencontrer à San Francisco en mai 2006; mais alors que je m’apprête à déguster son cru annuel avec une anticipation à peine contenue, je dois avouer que cette année je suis restée sur ma faim. Le dialogue en soi ne m’a pas gênée et l’échange originel sert de point de départ original à une histoire qui mérite une fin moins bâclée, moins rapidement bouclée, et plus dans la lignée un peu surréaliste du reste de l’ouvrage. Ma moisson de citations « nothombiennes » se limite à la phrase retenue par l’éditeur pour la quatrième de couverture: « Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate. » D’ailleurs tout l’intérêt du livre repose sur l’analyse minutieuse que le narrateur fait du champagne: de la cave à champagne, véritable piscine scientifique sur ordinateur, à sa description « Le champagne est si froid que les bulles ont durci (…). On a l’impression de boire de la poussière de diamants », le lecteur finit par se demander si le but caché de l’auteure n’est pas de le rendre dépendant du champagne bien qu’elle fasse dire au narrateur qu’ «on ne peut pas être alcoolique en ne buvant que du champagne ».

Simonetta Greggio est Italienne, mais écrit en français. Son livre La douceur des hommes, est un dialogue dans lequel la narratrice, Constance, écoute plus qu’elle ne parle. Constance recueille les dernières confidences de Fosca, une autre adepte du champagne, vieille dame excentrique dont la vie a tourné autour de cette douceur des hommes qui est le titre de ce roman intimiste. Voyage dans le temps et l’espace et dialogue vont de pair dans ce livre: des multiples vies de Fosca à la vie monotone que Constance connaît jusqu’à sa rencontre avec Fosca, le lecteur traverse les époques (guerres mondiales) et les lieux (Paris, Italie, nouvelles « niches » touristiques), recueillant cette fois une moisson digne de ce nom de mots d’esprit et de vérités bien dites, comme celle-ci qui m’a fait sourire et m’exclamer: « Les Français sont comme ça! Ils vendraient père et mère pour un bon mot. Ils confondent intelligence et méchanceté, aussi… En même temps, l’art de la conversation, cette courtoisie de l’esprit français, est inéluctablement en train de disparaître ». Or Fosca est italienne, tout comme l’auteur du livre et s’il est une chose que revendiquent les Italiens, c’est bien l’art de « la bella figura » (le bon mot, la belle figure de style, de rhétorique) comme l’a si bien démontré Beppe Severgnini, auteur de Ciao America et La Bella Figura.

Tout le monde a maintenant entendu parler du Prix des Libraires 2007, L’élégance du hérisson, de Muriel Barbéry. Le Prix des Libraires 2008 rend hommage cette fois encore à une auteure, Delphine de Vigan, pour son quatrième livre, No et moi. Il y a nombre de similitudes entre ces deux livres. L’un et l’autre ont une narratrice adolescente et surdouée : Paloma chez Muriel Barbéry et Lou chez Delphine de Vigan (Le lecteur se pose d’ailleurs la question de savoir si cette Lou est liée de près ou de loin à l’auteure dans la mesure où l’un de ses premiers livres fut publié sous le nom de plume de Lou Delvig). Mais si Lou est narratrice principale d’un dialogue émouvant entre elle et No (Nolwenn, la jeune SDF : l’abréviation du prénom breton en une négation absolue évoque la devise punk « NO Future »), Paloma n’est que l’une des deux narratrices du très beau livre de Muriel Barbéry, l’autre étant plus âgée (54 ans), mais tout aussi surdouée, « plus lettrée que tous ces riches suffisants », bien que simple concierge. Le dialogue entre Paloma et Renée est mené sur le terrain de la polyphonie. L’une comme l’autre mène une riche vie intérieure et les écrits de Paloma, apparaissant sous une autre graphie que le roman général, tout comme les réflexions intérieures de Renée, font écho aux réflexions intérieures de Lou. Cependant, Renée dialogue aussi avec son défunt mari, avec son chat, avec Manuela et éventuellement avec Kakuro. Elle nomme toutes les personnes qui illuminent ainsi sa vie « mes camélias ». Lou développe lentement l’art du dialogue avec autrui, toute traumatisée qu’elle est de sa propre histoire familiale, de la souffrance née du non-dit dans sa famille, et de sa prise de conscience de sa différence intellectuelle. Si Lou s’ouvre au dialogue, si elle surmonte sa peur, c’est grâce à No, la jeune SDF elle-même mise à l’écart du dialogue maternel et familial par des circonstances encore plus dramatiques que celles de Lou.

No et Renée mènent leur participation effective au dialogue de ces deux romans jusqu’à une fin insupportable d’émotion et de tristesse. Je crois bien ne jamais autant avoir pleuré à la lecture d’un livre que lors des 20 dernières pages de L’élégance du hérisson, ni ne m’être tant remise en cause à la lecture d’un autre qu’avec les perspectives nouvelles que m’a offert No et Moi.